lundi 11 février 2013

''Blind date'' de deux grandes amies!

Demain je vais à la rencontre d'une grande amie. 
Une femme pour qui j'ai beaucoup d'admiration.
Une autre maman T1 qui vit la maladie très différemment de moi.
Une femme que je n'ai jamais rencontré en personne mais dont l'énergie à collé à la mienne dès notre première rencontre facebook.

Vive les réseaux sociaux!

Depuis plus d'un an nous partageons joies et peines, elle à un grand sens de l'humour, ce qui me plait beaucoup et possède une grandeur d'âme presque palpable.

Sans la nommer je vais quand même vous dire pourquoi le diabète type 1 ne rime pas du tout avec le mot acceptation chez elle, pourquoi elle en souffre.

Cette maman s'est fait voler son fils par le diabète type 1.  Rassurez vous, il est bien vivant mais complètement différent.  Dès le diagnostique (appelons le Nathan) Nathan n'a jamais accepter sa nouvelle condition organique.  Il est passé d'un jeune ado, souriant, sportif, brillant à l'école et aimant envers sa maman au statut d'ado ingrat, déprimé, agressif et méchant.


Mon amie en souffre énormément et je sens son désarrois quand elle me dit s'être fait volé son fils par cette maladie.  Mon coeur de mère à mal pour elle.

Je me suis souvent dis que j'avais de la ''chance'' (on s'comprend!) que notre enfant est reçu son diagnostique en bas age (3 ans 1/2), maintenant à 6 ans et demi il ne se souvient pas de sa première moitié de vie sans la maladie.  Il grandi, évolue, apprend, s'épanoui en compagnie de l'intrus, cet intrus qui selon sa mémoire a toujours fait partie de lui.

Je sais qu'il est encore jeune et que nous avons bien le temps de vivre une rébellion face au diabète mais j'essaie de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour éviter le burnout diabétique qui survient souvent à l'adolescence. Je change les cathéters et capteurs durant son sommeil, je ne le prive de rien côté alimentation et activités, je l'encourage aussi à être fière de qui il est diabète inclus.

Nathan lui n'a pas eu cette chance et mon amie non plus.  Le diabète à frappé en même temps qu'une période de changement naturel pas toujours évidente sans diabète. Il refuse catégoriquement toutes aide extérieur, sa mère le traîne de force aux rendez vous médical, les camps pour jeunes diabétique sont hors de question et il n'est pas intéressé à rencontrer d'autre jeune T1... Nathan vit lui aussi de grandes souffrances.

Elle a peur de perdre son fils qui lui verbalise souvent qu'il n'a pas d'avenir.  Elle déteste avec passion le diabète.


C'est pourquoi demain je l'accueillerai avec un grand sourire et un méga câlin.

Le diabète je ne l'aime pas non plus mais je lui dis tout de même merci de mettre des gens exceptionnel sur ma route.

2 commentaires:

  1. Wow, c'est très émouvant ce que tu écris Camille et je suis certaine que tu peux insuffler beaucoup d'espoir à cette maman.

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  2. Donne-lui une grosse d'une autre maman qui comprend aussi...
    - Virginie

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