dimanche 13 octobre 2013

Un réel cauchemar!

Depuis quelque temps les glycémies sont belles.  Je sais que je dois en profiter, je dois surfer cette douce vague avant la prochaine tempête, le prochain virus, la prochaine pizza...  Le diabète type 1 est loin d'être une science exacte et constante.

Dans la soirée de vendredi je me dis donc que pour une deuxième nuits consécutive j'aurai droit à un sommeil ininterrompu et surtout réparateur.

Il est 23h, je me glisse sous mes draps.  Mon lit est douillet, j'agrippe mon IPhone convaincu que le niveau 376 de Candy Crush n'a aucune chance contre moi ce soir...

Morphée m'enlace dans ses bras, je quitte le monde matériel et me dirige vers un endroit que je ne fréquente pas assé à mon goût, le monde du rêve, du sommeil sans inquiétude.

2h du matin.   J'ouvre les yeux.   J'entends un drôle de bruit.  Qu'est-ce c'est?   Comme si quelqu'un se gargarisait!   Papa Porc'hibou est absent, il est dans son sept de travail, Bella et Charli sont couché au premier plancher et se son n'est pas celui qu'un chien pourrait émettre.   Je n'ai plus qu'une option, Jacob.

Le son s'étouffe comme si le liquide à gargariser s'épaississait. Mon cerveau tarde à démarrer. L'information ne se traduit pas aussi rapidement qu'elle le devrait.

Soudain, je bondi du lit aussi vite que l'éclair.  La connexion se fait enfin dans mes circuit cérébraux.  Lapin est en difficulté.

Je me dirige vers sa chambre en courant, j'ouvre la porte et je le vois.   Couché sur le dos, il est en sueur.  Je peux facilement distinguer son corps sous les couvertures qui bouge de manière irrégulière et saccadée.  Sa tête est positionné vers l'arrière, la bouche est ouverte et ses yeux sont vide.   Le son de sa salive qui s'accumule au creux de sa gorge est à glacer le sang.

La panique m'envahi une fraction de seconde.   Je sais que sa vie dépend de moi.   Ma capacité à gérer mon stress risque de faire toute la différence, je dois agir et rapidement.

La prochaine fraction de seconde fut dédié à la planification des actions à poser.
  1. Position sécuritaire
  2. Glucomètre
  3. Injection de glucagon, car je sais très bien que je fais face à une hypoglycémie sévère ici.
  4. 911
J'essaie du mieux que je peux de positionner Lapin sur le côté, son corps s'agite, je dois absolument savoir quel est son taux de sucre...

0.7 mmol

Impossible!   Je n'ai jamais entendu parler d'une glycémie aussi basse!

Je procède avec la préparation du glucagon qui est dans son sac de fourniture sous sa table de chevet.  Je me suis pratiqué souvent à mixer les deux ingrédients avec de vieux glucagon passé date mais dans mes souvenir il en prenait pas autant de temps!!  

Je me souviens m'être ordonner de cesser de trembler, de garder mon sang froid.

D'un mouvement rapide, enfin l'aiguille perça le derme du bras de Jacob.   La dose prescrite est en fait la moitié de la fiole mais la totalité du contenue fut injecté.

Je le regarde dans l'espoir que le glucagon agisse là, immédiatement.   Tout ce que je veux c'est entendre sa voix, que le vide quitte ses yeux pour laisser place à l'essence de qui il est, je veux serrer mon enfant dans mes bras et lui dire que je l'aime et que tout ira bien.

Je me précipite sur le téléphone...

-Maman!  Maman!
-Je peux prendre ton IPhone?

-Hein! Quoi?

-Je peux prendre ton IPhone en attendant que tu te lève?

-Heu, oui, oui!  Tu as pris ta glycémie?

-Oui, je suis à 7.4.

Je pris sa main et y déposa un baiser.  Mon fils était sain et sauf.  Moi, je marinais dans mes draps détrempé de sueur, mon coeur commençait à peine à reprendre son rythme normal, c'était un rêve.

Le genre de rêve plus réel que nature.

Ce matin là, je vous le jure, le soleil était encore plus brillant, l'odeur du café était réconfortante et le sourire de nutella de Lapin était LA chose la plus belle de la terre entière.




Je veillerai sur toi tant que tu me le permettra mon enfant, je t'aime.









2 commentaires:

  1. notre pire cauchemar à toutes, je me pile sur le coeur pour ne pas changer ma chambre de place, installée à l'étage au dessus de mes trésors grandissants dans l'optique que l'intimité sera apréciée par chacun avec l'adolescence qui pointe... c'était avant, quand la terreur que tu décris si bien en faisait pas partie de ma vie. maintenant je me coltine les fichus escaliers à chaque fois.... bon pour mon programme fesses de fer, mais très mauvais pour mon sang de maman.

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  2. Ouf!!! j'ai eu la frousse! Mauvais rêve effectivement, bien contente que s'en soit un xxx tu m'as presque eu...
    Chantale

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Super! Un commentaire!