jeudi 26 janvier 2012

Carowanis, un passage obligatoire...à mon avis!



À l'approche des inscriptions été 2012 du Camp Carowanis, je ne peux m'empêcher de lancer un autre débat.  En conclusion d'un billet sur les pompes à insuline j'avais mentionné aussi avoir une opinion sur ceux et celles qui ''respectent'' le choix de leur enfant de ne pas aller au Camp Carowanis...alors voici cette fameuse opinion!

Je vais commencer par vous raconter une tranche de ma jeune vie d'ado, vous comprendrez où je veux en venir.

C'est l'été de mes 12 ans.  Je suis à la fin de ma 6e année du primaire, je dis aurevoir à mes amis de toujours car dans un petit village de campagne on se suit de la maternelle à la 6e.  J'ai le coeur gros sachant que je ne ferai pas mon entré au secondaire avec eux, je la ferai plutôt à Manitouwadge, Ont.  Une nouvelle ville anglophone, de nouveaux amis et même une nouvelle famille!! Mon père étant travailleur forestier mes parents devaient habiter à plus d'une heure de la plus proche école donc je devais pensionner dans une famille accrédité à cette effet!  Quel horreur!  Le drame total dans ma vie (même si c'était une famille super chouette qui possédaient plus de 500 canaux de télé)! J'étais seule, abandonné pour compte, sans ressources et aucun repère!

Bien sur que cette nouvelle aventure déchirait le coeur de ma mère et de mon père, juste de penser que son enfant est seul et en peine est assé pour faire flipper n'importe lequel parent!  Ceci dit, ils savaient pertinemment que ce dur périple était pour mon bien.  Mon père c'était donné comme mission de faire en sorte que je soit ''fluide dans les deux langues'' comme dirait Bob, donc english school it was!

Six mois dans cette école (premier frenchkiss et première règle...ça c'est marquant!), six mois dans une école public anglophone de Red Lake, Ont. (premier vrai flirt, premier vrai chum et première altercation raciale linguistique à l'école...ça a fini en  «F%&* you all square heads!!»), six moi à Armstrong, Ont. une réserve indienne qui fut, comment dire, très formatrice (première brosse, deuxième brosse, troisième brosse, première bataille qui me laissa pratiquement sans cheveux, première cigarette, quatrième brosse, deuxième vrai bataille dans laquelle je me suis enfin démarqué!), six mois à Thunder Bay, Ont. rendu là j'étais plus que bilingue, j'étais une ado en soif d'aventure qui commençait dangereusement à expérimenter la vie.  Mon père à cru bon me ramener dans mon petit village de campagne et reprendre notre petite vie paisible d'avant.  Wise man ce papa!  Et là ce fut une des pire crise!!!  Je ne voulais plus retourner dans mon patelin, j'avais pris goût à la vie au loin là bas!  Qui l'eut cru!

J'étais une fille changée.  L'enfant timide et délicate avait laissé place à une adolescente bilingue, sur d'elle qui fonçait sur tout obstacles sur sa route.  À chacun des déménagements j'ai pleuré disant que je ne pourrais vivre sans mes amis, chaque fois je me suis adapté et créé un nouveau réseau social.  Une des plus grande qualité de nos jeunes est la capacité d'adaptation (rapide) mais trop souvent nous les sous estimons et les privons de merveilleuses aventures en croyant les protéger. 

Bien sur qu'ils sont inquiet de partir 2 semaines seuls au camp, depuis le dx nous l'aient avons couvés, surprotège.  Ils ne le savent pas encore mais ils sont en soif d'autonomie et nous nous devons de les aider à l'acquérir.  Mais les plus inquiets dans tout ça ce sont nous les pauvres parents!  Nous qui avons veillé jour et nuit sur nos petits trésor, qui ne les avons confiés qu'à très peu de gens si non à personne, c'est aussi à nous de couper le cordon!!  Le camp est un endroit très sécuritaire pour eux, le diabète n'y a aucun secret, injection, pompe, NPH, Lantus, Levemir, Novo rapide, Humalog, Humalin, Apidra, ils les connaissent toutes!

Aujourd'hui, avec le recul, je comprends ce que mon père et ma mère on fait.  Il m'ont fait cadeau d'une 2e langue, j'ai appris à socialiser, je suis devenu autonome et je me suis forgé une force de caractère insoupçonné.  Je garde de merveilleux souvenirs de cette époque et je remercie mes parents de m'avoir permis de vivre tout cela car cette période de ma vie a en parti façonné la personne que je suis aujourd'hui.



Le Camp Carowanis permet aux jeunes de vivre une expérience extra ordinaire qui se répète à chaque année (moins les brosses, la cigarette et les batailles, les french et les flirts je ne peux garantir!!!).  Un séjour devrait être obligatoire avant de respecter le choix de votre enfant de ne pas y aller.  Ils doivent absolument goûter à cette expérience unique et façonner qui ils deviendront


Je supporte le Camp Carowanis mais sachez qu'il existe d'autre camp d'été pour enfants diabétique, contactez l'Association Diabète de votre région pour plus d'information.



Si vous êtes campeur ou ancien campeur j'aimerais publier votre témoignage sur mon blog pour promouvoir au près des parents et de leurs enfants l'expérience Carowanis et c'est bien fait.  :)

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