lundi 24 octobre 2011

Il y a Jacob, il y a Sabrina et des milliers d'autres.

Aujourd'hui je cède ma plume à une autre maman T1 qui fait un travail exceptionnel depuis maintenant un peu plus de trois ans.  Merci de partager avec nous Sophie, et Sabrina, sache que tu m'inspire de par ta joie de vivre. J'ai vraiment très hâte de vous rencontrer pour la première fois l'été prochain!  ;0)


Sabrina et sa maman Sophie

Le 05 janvier 2008, notre monde s’écroule!!… Notre grande fille de 10 ans est couchée dans un lit d’hopital, les yeux cernés, un soluté au bras, les infirmières qui viennent et qui repartent, les prises de sang, les milles et une question de tout le personnel, on ne sait pas trop ce qui se passe, et là… tout à coup le diagnostic… Diabète de type 1.

Comment croire qu’un intrus vient d’entrer dans notre vie sans crier gare. Nous somme là, bouche bée, nous n’y pouvons rien, nous sommes dans l’obligation de l’accepter sans dire un mot. Toute notre monde à basculé…c’était surement un cauchemar et nous allions nous réveiller bientôt!! Hélas! C’était la réalitée.. la dure réalitée.

Cette belle grande fille, remplie de projets, devait à partir de maintenant, s’injecter de l’insuline 4 fois par jour, vivre tant de choses et se jusqu’à la fin de ses jours. Sans parler des glycémies, des hypo, des hyper… ect. Et soudainement, la réalisation que plus rien ne sera pareil. Tout les petits gestes anodins, comme grignoter un p’tit raisin en passant à côté du plat de fruits sur la table, manger tout plein de toasts et des guimauves tard le soir autour du feu, les grasses matinées, les dizaines de bonbons qu’on mange le soir de l’halloween, et j’en passe. Toute ces petites choses qui on l’air si insignifiante, mais qui sont si importante dans la vie d’un diabétique. Tant que ça ne nous arrive pas, on ne sait pas à qu’elle point on est choyés de pouvoir se permettre toute ces petits plaisirs de la vie.

Toute la semaine suivant le diagnostic, c’est les formations, les apprentissage, tant d’informations à absorber!! La tête essaie d’assimiler, mais le coeur est brisé en mille morceaux, et là devant soi, il y a cette immense montagne.

Et là, la vie qui continue, ce nouveau quotidien que l’on apprivoise tranquillement, pas trop vite!! Tout ces étiquettes à lire, ces calculs à faire, les jours passe et tu te dis que c’est bien vrai… rien ne sera plus pareil. Ces petits gestes que tu poses ou que tu ne poses pas et qui peuvent avoir de si grandes conséquences sur ton enfant. L’oubli d’une collation ou d’un repas retardé qui conduit à l’hypo, ou l’oubli d’une dose ou un mauvais calcul vient de placer ton enfant en hyper. Comme parent, le jugement est si dur envers soi-même, tu ne veux pas faire d’erreur car tu sais que c’est vital, tu as beau te dire que l’erreur est humaine, mais tu ne te donne pas le droit de te tromper. Tu es fatigué, épuisé, stressé, mais il faut quand même continuer.

Après le diagnostic, quand la poussière retombe un peu, il y a des choix à faire… s’appitoyer sur son sort ou remonter ses manches et choisir de vivre le plus normalement possible. Considérer la maladie comme une grande aventure en tenant compte des horaires, des glycémies, des injections, des suivis et tout ce qui s’en suit. Il faut essayer
de vivre pleinement sans s’empoisonner la vie et que le diabète devienne un énorme boulet au pied de notre enfant. Si le parent le vie le plus simplement possible, l’enfant n’aura que d’autre choix que de suivre les traces de papa et maman, et il ne pensera pas que c’est une épreuve insurmontable. Pour notre bien-être et celle de notre enfant il faut se ressaisir, lui tendre la main et prendre cette route, qui risque par moment d’être cahoteuse, mais il faut garder la tête haute, regarder droit devant et ne pas se laisser abattre lors des jours un peu plus difficiles. Il ne faut pas essayer de faire de grand pas, il faut y aller lentement, mais surement.

Peu à peu, cette intrus qui est le diabète, s’intègrera à notre vie familiale, et deviendra une routine, comme se brosser les dents on injecte l’insuline. Malgré tout, nous avons la chance d’avoir cette insuline. Car il y a quelques années… et il n’y a pas de cela si longtemps, il n’y avait aucun remède à cette maladie… Merci mon Dieu!!!

Nous voici aujourd’hui 3 ans et 3 mois après le diagnostique du diabète. Parfois il a fallu s’interroger et trouver comment faire pour passer par-dessus l’envie de dire que ce n’était pas possible et trouver comment intégrer le diabète à l’occasion qui se présentait. Relever le défi et dire je suis capable de passer à travers et d’en ressortir grandi, autant pour ma fille que pour moi.

Au début, j’étais inquiète, et je ne me cacherai pas pour dire que quelques fois j’ai encore peur. Mais quand je regarde Sabrina accomplir une activité, relever un défi ou réaliser un exploit, j’ai un immense sentiment de fierté. Je suis fière qu’elle ai encore tout plein de buts et de rêves, malgré tout ce qui lui ai arrivée… c’est une championne ma super Nana !

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