mardi 10 septembre 2013

Si j'avais su...

Avoir des enfants nous imposes une foule de choses que nous aurions jamais penser faire un jour, comme:

  • Dire et surtout penser que le plus beau moment de ta vie était aussi celui où tu as souffert le martyr pendant X heures, où tes entrailles se sont renversé dans une poubelle devant tout plein d'inconnus, où tes expressions faciales étaient plus que douteuses et où les pleurs d'un enfant étaient le son le plus réconfortant qui soit.
  • Dire des ''ba-bye'' avec la gestuelle pis toute et le sourire au lèvres à un premier caca sur la toilette et ce avec le chest gonflé de fierté!
  • Essuyer la morve de quelqu'un d'autre sur ta manche sans trouver ça super dégueux!
  • Aimer au point où ça fait mal juste à l'idée de le/la perdre.
Et j'en passe!  Les enfants nous en font voir de toutes les couleurs mais rien ne m'avait préparé à ce que j'aurais à faire avec le mien et le diabète!!

Il n'y a pas si longtemps je me suis surprise à me demander «Si j'avais su avant de tomber enceinte pour la première fois que mon fils tannant-rigolo-mangeur-de-crottes-de-nez serait diabétique type 1 avec tout ce que ça implique, est-ce que j'aurais accepté de l'avoir?»

Et  là il faut se mettre dans la tête d'une jolie fille de la fin vingtaine avec une vie trépidante, une foule d'amis, une vie sociale bien rempli qui aime dormir des nuit de 12h!!!

Cette fille là aurait surement dit NON!!!!!  Jamais de la vie!!!!

Mais la fille d'aujourd'hui dit OUI sans aucune hésitations!

La maladie peut être très prenante et là je ne parle pas uniquement du diabète.  C'est celle là qui m'atteint au quotidien mais j'ai plusieurs amies qui ont aussi des enfants différents.

Se sont-elles aussi déjà posé cette question?

Si j'aurais eu la possibilité de dire non...je me serait privé de la plus belle aventure de ma vie.  Je n'aurais jamais su ce que c'est d'aimer inconditionnellement. Chaque enfants différent de cette terre à tant à donner.  Personne ne désir un enfant malade, ce n'est pas quelque chose que l'on souhaite mais j'en suis venu à la conclusion que la vie est très bien faite.  J'avais besoin de cette enfant là...et il avait besoin de moi!

Ce que je n'aurais jamais penser faire un jour est d'aimer autant!

Chez Chantale l'amour vient avec la Trisomie 21.


Chez Marylène l'amour vient avec l'Encéphalophatie sévère et l'Épilepsie.


Chez Julie l'amour vient avec la Fibrose Kystique et le diabète type 1.



Chez Annick l'amour vient avec la Trisomie 21 et un bloc artériel ventriculaire complet opéré (pacemaker).



Chez Geneviève l'amour vient avec l'Oesophagite Éosinophilique chronique.



Et ici l'amour vient avec le Diabète Type 1 et un doigt dans l'nez!

Alors vous, futurs mamans, celles qui aspirez à l'enfant parfait, sachez que la perfections se retrouve dans le coeur et non dans l'enveloppe organique! Il n'y a rien qui se compare à l'amour d'une mère et de son enfant...c'est cela la perfection!

4 commentaires:

  1. quel bel article! ceux qui se plaignent d'une petite fièvre de grippe mais rien de plus ne connaissent pas leur chance :) chez moi l'amour pour mon aînée s'est fait à force d'heures de présences en soins intensifs durant ses premiers jours de vie et je ne les échangerai pour rien au monde! ces moments ont été magiques car ils sont riches d'émotions et d'émerveillement, et dans ce genre de service, le tout premier caca dans la couche tient souvent du miracle, tellement qu'on voudrait le garder dans un petit bocal :)
    toutes ces photos transpirent d'amour et de bonheur malgré tout, j'ai l'impression souvent qu'on profite tellement plus de nos enfants "avec un petit bobo" !

    RépondreSupprimer
  2. Ton sujet est très intéressant!
    En ce qui me concerne, ces questionnements auraient pu surgir dans ma tête plusieurs fois... et pas juste à cause du diabète.
    Dès ma grossesse, ma fille m'a fait vivre des moments atroces... une grossesse à très hauts risques à plusieurs niveaux. J'ai dû faire de grands sacrifices et vécu de grands stress.
    S'en est suivi un bébé malade plus souvent qu'à son tour, des absences répétées au travail ET finalement le malheureux diabète.
    Une fois que j'ai eu ce bébé dans les bras, pour ma part, je n'ai jamais regretté sa présence... mais j'ai souvent envié les gens autour de nous qui l'avaient plus facile que nous... Et que dire de la douloureuse décision de s'arrêter qu'à un rejeton...
    Aujourd'hui, j'assume ma vie pas ordinaire avec une fille différente. Je suis choyée, "elle n'a que le diabète". Je lève mon chapeau à toutes les mamans pour qui les maladies s'additionnent sur le même enfant. Je vous admire!!

    RépondreSupprimer
  3. Et si j'avais su...
    La question est là, vers 2h45 du matin quand mon deuxième me réveille avec sa toux d'asthmatique et que le doute surgit... Est ce que je dois aussi vérifier la glycémie de ma petite dernière? Avec une vie de maman remplie d'allergies alimentaires, de pompes et de cortisone, le diabète m'a frappé fort. Ma petite dernière, celle qui n'a jamais été malade, qui n'a aucune allergies et dont le souffle est toujours doux. Le diabète nous guettais toutes les deux, en silence. Il a frappé fort. ça saigne encore, seulement un mois et demi après.
    Une toute nouvelle vie a commencé, la maman ''grano'' que je suis a du apprendre à ajouter des glucides dans nos repas, à vivre avec un horaire qui commençait juste à s'assouplir avec les enfants qui grandissent.
    Si j'avais su... ce n'était pas le plan d'élever ma petite gang toute seule dans une ambiance de troisième guerre mondiale. De gérer la maladie, les doutes et les moments de désespoir toute seule.
    Et ma poupoune qui grandit tellement trop vite! Qui doit apprendre à vivre avec cette maladie de M... et elle le fait si bien. Et mes grands garçons qui ne protestent jamais, qui flattent les cheveux de leur soeur quand elle pleure parce que hey! c'est vraiment poche de se faire piquer 4 fois par jour!!!
    La fille qui se promenais partout dans le monde au fil des occasions, qui était libre de partir en deux jours et de ne se préoccuper de rien, elle hurle des fois d'être dans cette vie.
    Mais ils sont si extraordinaires, qu'est ce qu'on peut y faire? Juste les aimer comme des fous et pleurer des fois sur ce qu'on a perdu et ce qu'on aurait voulu que leur vie soit.

    RépondreSupprimer
  4. J'adore ! C'est vraiment inspirant de voir d'autre parents qui traversent ses épreuves qui viennent avec un enfant différent. J'entre à peine dans ce monde. Tout ca m'étais inconnu encore il y a 7 mois alors que je portait mon petit bebe qui nous réservait une surprise a la naissance. La trisomie 21. C'est magique de voir que l'amour triomphe de tout! J'aspire à guérir mon petit cœur de mère et a en faire profiter mon poupon. Merci

    RépondreSupprimer

Super! Un commentaire!