mercredi 1 février 2012

Le diabète n'est pas qu'une montagne russe glycémique...

...il est aussi une montagne russe émotionnel dont je suis victime depuis quelque temps.  Dans la vie je ne suis pas une personne négative ou pessimiste, j'essaie toujours de voir mon verre à moitié plein et non à moitié vide.  Je dois tout de même avouer en toute humilité et en toute honnêteté que je suis comme on pourrait dire au bout de mon rouleau!!

Détrompez vous, je ne me plaint pas!  Je partage, sachant très bien  que je ne suis pas seule dans ce genre de manège en ce moment.  Un mélange de dépression hivernal et de fatigue vous me direz!  Peut être...en partie, mais je sais très bien que la blessure est plus profonde qu'un simple manque de luminosité!!

Je me sens victime du 2997 lbs (j'en ai tout de même perdu 3!) que j'ai sur les épaules, celui qui me demande un effort et une planification pour vider le lave vaisselle, plier une brassé de linge ou même me brosser les dents!  (beurk...je sais!!)  La seule sphère de ma vie qui ne souffre pas  du haut le coeur de cette montagne russe est la maladie!  Oh non! Elle, elle est entre de bonnes mains.  Jamais je ne lui laisserait la chance de prendre le dessus!!

La crisse de maladie!! 

Jusqu'à présent, dans toutes les conversations sur le diabète je mets l'accent sur tout les côtés positif que la maladie nous à apporté :

-mon fils est bien en vie et avec nous
-le cheminement personnel parcouru
-la complicité que mon couple à développé
-l'amour et la solidarité de la population suite à notre levée de fond
- les amitiés T1 qui sans la maladie n'existeraient pas
-les camps et rassemblement T1
-les opportunité comme Toronto et Medtronic

Bref, du positif il faut bien en trouver si non quoi, on s'apitoie sur notre sort jusqu'à ce que mort s'en suivre?

Lors de ma dernière thérapie il y a de cela presque deux ans (juste après dx) ma psy m'avait conscientisé sur le deuil et l'acceptation face à la maladie.  Je voulais tellement que ma vie reprenne sa route que j'y ai mis tout les efforts nécessaire et quelques mois après tout semblait être revenue à la normal.  Je me suis alors ''garoché'' dans la levé de fond pour la pompe de Jacob, s'en est suivi le branchement de la pompe, puis la rencontre de mon groupe de soutien, l'association diabète de ma région, la dévotion envers les nouvellement diagnostiqué, le rassemblement Mekoos, mon blog, mes contrats de déco (et j'en passe)...tout ça depuis la dernière thérapie m'a aidé à ne pas voir la vérité en face.

Je n'accepte pas l'intrus!!  J'aime mon fils de tout mon être mais je déteste le diabète avec une passion!  Je n'ai pas le pouvoir de guérir mon fils et pour une ''controlante'' comme moi on peut dire que ça me gâche la vie!!

En toute honnêteté je peux affirmer que mon deuil de notre vie d'avant est fait depuis longtemps mais que cette fameuse acceptation de la maladie elle, tarde à ce pointer!

Lundi je suis allé déposer une deuxième requêtes depuis le dx de Jacob en psychiatrie pour consulter un psy (il n'y a pas de honte, j'ai toujours su que j'étais un peu coucou!!) et j'ai bien hâte de découvrir ce que le tout me réserve.  Je ne sais pas si un jour je serai en mesure d'accepter que mon enfant sera malade toute sa vie, qu'il y a un risque perpétuel qui pèse sur sa santé et son avenir, je ne sais vraiment pas s'il est humainement possible pour un parent d'accepter totalement que son enfant soit atteint d'une maladie chronique incurable...on verra où ce nouveau cheminement me mènera.


D'ici là je suis d'un humeur massacrant à la Jason qui cour après son lunch autour de Crystal Lake sans mentionner que j'ai la patience d'une banane qui mûrie sur le comptoir et qui sent que la poubelle est sa prochaine destination!!

4 commentaires:

  1. Si je ne me retenais pas , parce que mon bonbon ( cedric) est a la maison du a un congé teempete...je me mettrais a pleurer a chaudes larmes.....on l`a pas facile...et on veut etre forte.....mais mon dieu que desfois c`est lourd.....je t`aime mon amie xxx
    merci de mettre sur papier ( ou écran ) ce que nous tous vivons....peut etre un jour aurons nous plus de support moral...faut pas jouer a l`autruche...nos enfants sont atteint d`une maladie chronique incurable....invisible et silencieuse......ouffff !!! tu m`a rammené sur terre.....ouchh !!!

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  2. Je reviens sur ton mon blog. Je peux te donner mon avis en tant que diabetique depuis 22 ans. Peut-être arrivera-t-il un moment où vous vivrez avec. Il est peut-être trop tot pour se rendre compte. A 11 ans j'ai vécu le decouverte du diabète comme un temps où les gens me gataient et je devenais différente. J'ai toujours voulu être différente et du coup c'était réussi. POur moi c'était quelque chose de positif pas négatif. (Je n'ai jamais aimé "l'uniformité" (?) J'ai su aussi profiter de ma situation pour ne pas manger ce que je n'aimais pas (" oh! non desolée ce n'est pas bon pour mon sucre...) et tout le monde me croyait. Le diabete, après quelques années de reflexion, m'a aidé à etre conciencieuse, perseverante, perfectionniste, à mener une vie plus saine que la moyenne, à mûrir plus vite. J'ai plutot réussi dans les études et les langues et tout ça avec le diabete. Ma mère ne voulait pas m'inscrire à la musique parce qu'elle pensait que c'était trop pour moi....je n'en suis pas sûre de ça mais ce n'est pas grave maintenant... je crois que pour se rendre compte de ça il faut du temps. D'ailleurs, je n'envisage pas une vie sans diabete, elle fait partie de moi, de ma façon d'être. J'espère t'avoir aidé quelque part...

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    1. Merci Terry! Je sais que cette aventure est un cheminement. J'apprends tout les jours grace au diabete de mon fils et je sais qu'il est heureux! Je crois que la perspective du parent est tres différente de celle de l'enfant diabétique, mais une chose est certaine jamais je ne baisserai les bras. Pour le moment c'est un peu difficile mais comme apres chaque tempete brillera le soleil! ;0)
      Merci!

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    2. Je suis d'accord avec toi. Ce n'est pas pareil quand on est parent d'un diabetique et quand on est diabetique. Maintenant je me trouve aussi dans la situation de parent d'un diabetique (depuis 1 mois seulement) et je crois que le fait d'être diabetique moi même m'aide enormement pour le suivi de mon fils de trois ans et demie. Quand j'ai lu ton post sur les questions qui se pose ton fils maintenant (2 ans après le diagnostique) ça m'a fait reflechir. Mon fils les a posé depuis le début.

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