lundi 13 février 2012

J'invite...Chantal!

Depuis quelques temps le rhume m'afflige si durement que j'ai l'impression d'être un homme! lol  Par concéquant il m'ai absolument impossible d'écrire plus de 10 lignes sans que je sois extremement épuisé!!!  Pour remédier à mon blog qui stagne depuis une semaine j'ai fais appel à certains amis qui tout comme moi vivent un quotidien plutot sucré!

Aujourd'hui, mon amie (et ancienne belle-soeur d'au moin 7-8 ans!!!) Chantal partage ce que c'est pour elle de vivre le diabète type 1 de son fils, d'être maman monoparentale de 3 enfants et de travailler à temps plein.  Voici donc une maman pour qui j'ai beaucoup de respect et d'admiration! :)

Notez que le fait que nos deux garçons soient T1 n'est que pure coincidence étant donné que les papas ne sont pas ceux qui faisaient de nous des belles-soeurs!





Ma vie avec le DT1

Camille me demande de vous raconter ma vie avec le diabète.
Voici donc un aperçu de ma vie mouvementée de maman monoparentale.

Mon fils Jérémy a reçu son diagnostic de DT1 à l’âge de deux ans et demi. Après une semaine de rhume, son état avait commencé à empirer au lieu de s’améliorer. Quelques consultations médicales plus tard, le verdict tombe.

J’étais au repos à la maison quand c’est arrivé, car j’étais alors enceinte de jumelles (grossesse à risques). Le repos s’est terminé assez vite merci! Le stress et tous les déplacements à l’hôpital ont causé un accouchement prématuré à 34 semaines. Deux semaines après son diagnostic, je devais laisser mon fils seul plusieurs jours (césarienne oblige) aux mains des grands-parents qui étaient, tout comme nous, dépasser par tout cela.

Il a donc fallu apprivoiser une nouvelle vie, beaucoup plus compliquée. Planifier une sortie avec un diabétique, ça peut aller. Planifier une sortie avec un diabétique et deux bébés, ouf! Ça c’est du sport! Bref, je croyais que ma vie était bien remplie. Eh non! Je me suis séparée du père de mes enfants quand mes filles avaient 8 mois. Là, ça commençait à devenir du sport extrême. Carrément du niveau olympique. Que dire ensuite du retour au travail, à temps plein, deux mois plus tard? En passant, je coordonne une équipe d’environ 10 personnes au boulot.

Étonnamment, je suis toujours debout. On m’a dit de nombreuses fois : « Je ne sais pas comment tu fais. », ou bien « Tu es tellement courageuse. ». Ce n’est pas une question de courage, je n’avais et je n’ai juste pas le choix. Pour mes enfants, je dois me relever les manches et foncer.

Heureusement, merci Camille, mon fils utilise maintenant une pompe à insuline. De plus belles glycémies et moins de tracas au sujet des seringues à transporter. On se fait moins regarder bizarre au resto quand on donne un bolus avec une pompe que lorsqu’on pique avec une seringue.

Avec le DT1 dans ma vie, je suis devenue une femme hyper efficace et super bien organisée. Je ne laisse pas grand-chose au hasard. Ce que ça demande, vivre avec un petit diabétique en étant monoparentale, c’est une bonne capacité d’adaptation. Fils rentre à l’école. C’est toute une organisation. Essayer de tout prévoir quand on ne connaît pas encore le fonctionnement de l’école, l’heure des cours d’éducation physique, l’heure des collations… Que de soucis! Ensuite, vient le premier été au camp de jour, avec de la  baignade tous les jours, le soleil et la chaleur, les activités physiques continuelles… Il faut vraiment garder la tête froide et gérer.

Ce qui est le plus important pour moi, c’est d’offrir à mon fils une vie d’enfant normale. Il mange ce que je permets à ses sœurs de manger. Il peut faire les activités qu’il souhaite. C’est à moi de m’adapter et de gérer ça. Je ne veux pas qu’il se sente handicapé et qu’il vive le moins de contraintes possible. J’essaye de rester zen et de ne jamais paniquer, même s’il a une glycémie de 2.1 mmol. Je fais tout en mon possible pour qu’il ne stresse pas avec son diabète. Qu’il sente que tout est en contrôle et qu’il se sente en confiance avec les gens qui l’entourent. Si je fais exception des nuits où il est en hypo, que je tente de le tenir éveillé pour qu’il prenne du sucre et le faire manger alors qu’il ne veut rien savoir, nous vivons assez bien avec le diabète. Il faut l’accepter, et vivre avec.

J’ai dû lâcher prise sur bien des choses en élevant mes enfants seule. Le niveau de tolérance aux jouets qui traînent doit augmenter, tout comme le niveau d’endurance des p’tits minous en dessous du sofa.

La seule chose que je trouve dommage dans tout cela, c’est que cela va bientôt faire quatre ans que je serai célibataire. Je n’ai pas encore eu le temps de penser à moi dans tout cela. De trouver une gardienne fiable à qui laisser un garçon de six ans diabétique et deux tornades de quatre ans. Trouver du temps pour chercher un homme qui acceptera de partager cette vie de fou avec moi… C’est mon défi pour 2012. J

Chantal


1 commentaire:

  1. wowwww..... je nes pas de diabetique dans ma familles proche jai tomber sur cette page par hasard et ton témoignage est poignant ca ma donner des frissons jespereque tout va bien aller pour toi et tes petits trésors en 2012

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